Anne-Sophie est depuis plus de 10 ans la directrice de Square international, une des agences les plus réputées de Paris et l'Ouest Parisien, pour l'immobilier résidentiel de prestige en région parisienne, mais aussi à l'étranger, et en parallèle elle a lancé en janvier 2023 un podcast littéraire avec sa sœur appelé "Cuisine et Confidence", le podcast mêlant les univers de l’immobilier et de la littérature, en adoptant un ton intime et original : « les lieux qui habitent les livres (et les livres qui habitent les lieux). ».
Anne-Sophie est ce qu'on appelle un soleil, elle entre dans une pièce, et dégage une lumière chaude et envoutante. J'avais très envie de l'interviewer et d'en connaitre plus sur son énergie, ses forces et sa manière de diriger avec passion, et en famille.
1 / Peux-tu me parler de ton parcours qui t'a amené vers l'immobilier?
Je n’étais pas prédestinée à l’immobilier. Je rêvais d’être journaliste, puis j’ai intégré une prépa HEC pour garder un parcours généraliste. Après plusieurs stages à l’étranger, j’ai cherché un poste à Paris, sans trouver ma place dans le luxe, trop guindé pour moi.
Un ami m’a suggéré Unibail-Rodamco-Westfield : j’ai postulé le 15 août, été recrutée le 17 ! C’est ainsi que tout a commencé, presque par hasard.
Le résidentiel est venu naturellement : mes parents avaient monté leur agence et j’adorais leur liberté. Quand j’ai compris que les grands groupes n’étaient pas faits pour moi, je les ai rejoints. Et depuis 2007, je m’y épanouis pleinement.

2/ Comment perçois-tu ce moment clef d'accompagnement dans la vie de tout à chacun?
C’est un métier passion, parfois rendu difficile par la conjoncture et gagner la confiance de ses clients qui est un vrai défi.
Mais rien ne vaut la joie de trouver le bien parfait, celui qui change une vie.
Ce que j’aime surtout, c’est convaincre — les emmener là où ils n’avaient pas imaginé vivre, et voir, des années plus tard, qu’ils y sont toujours heureux. C’est ma plus belle récompense.
3/ Quel aura été ta plus grande fierté avec Square International?

Mes vraies joies viennent des rencontres humaines.
Je me souviens d’un pitch que j’ai présenté à un gestionnaire de patrimoine. Nous étions deux agences en concurrence pour obtenir la vente d’un immeuble au cœur de Paris. En discutant avec le propriétaire, sans le savoir, je lui parle d’une autre maison que j’ai à la vente, située dans le même quartier. Et là, il réalise que c’est la maison de son enfance. L’émotion a pris le dessus.
Le lendemain, il nous confiait la vente de l’immeuble.
Ce jour-là, j’ai compris que ce métier, au-delà des transactions, c’est surtout des histoires de vie et d’émotions partagées.
4/ Tu as fait le choix de travailler avec des proches, quelle est pour toi la force d'un tel choix?
Travailler en famille, c’est avant tout une question de confiance absolue. On se comprend sans se justifier.
Je me souviens d’un jour où mon père m’a simplement dit « je sais que tu fais au mieux, j’ai confiance en toi, comme toi en moi ».
Ce soutien, cette foi mutuelle, c’est inestimable.
Et puis, entre mon compagnon, mes parents, ma sœur pour le podcast… c’est une belle aventure collective. On partage nos succès, nos doutes, nos fous rires — même à table !
Pour le podcast : cela fait maintenant deux ans que je partage ce projet avec ma sœur, et il prend de plus en plus d’ampleur.
La littérature étant pour moi une source d’évasion et d’épanouissement, pouvoir consacrer une heure à échanger avec les auteurs eux-mêmes est un moment hors du temps, absolument incroyable!
5/ Quels sont pour toi les 3 outils techniques ou organisationnels qui te permettent d'être autant que possible épanouie, et performante sur tous les fronts ?
D’abord, déléguer. Une vraie force, pas une faiblesse. Mes équipes me sont précieuses.
Ensuite, ma to-do list : chaque matin, je sais exactement où je vais.
Enfin, la proactivité: ne jamais attendre qu’un client me relance, toujours garder un temps d’avance.
Et pour tout concilier : une bonne organisation, une sérénité financière, et un planning familial clair. L’équilibre, c’est la clé.
6/ Y a til un ou une entrepreneure qui t'a inspiré dans ton parcours et pourquoi ?
Pas vraiment de modèle précis. Mes parents m’ont surtout inspirée par leur liberté.
Ce que je cherche, c’est ça : la liberté totale — financière, temporelle, mentale.
Je n’ai pas envie de rendre de comptes ni de dépendre de qui que ce soit.
J’admire les grandes réussites, mais pour moi, le vrai luxe, c’est de choisir mon rythme et de n’avoir qu’un seul patron : moi-même.
7/Une association de paires qui te tient à cœur ?
Je fais partie de The Circle, fondée par Laura Lesueur. C’est un réseau de femmes inspirantes où règnent sororité et entraide.
On s’y retrouve autour d’événements variés, souvent très inspirants.
C’est un véritable cocon d’énergie positive et d’échanges enrichissants, un espace où je me sens bien.
8/Une échappatoire au stress de l'entrepreneuriat?
La musique et la danse, depuis toujours. Piano, percussions, cours ou retraites de danse : c’est mon souffle, mon équilibre.
Et le théâtre, aussi. Le spectacle vivant me permet de relativiser, de respirer.
Après tout, il suffit parfois d’une grande inspiration pour tout remettre à sa juste place.
9/ Qui voudrais-tu voir interviewé ici, et quelle question poserais-tu?

Pour la prochaine invitée, je penserais à l’artiste Leona Rose,
Elle avait créé notre logo il y a quelques années, apportant couleur et végétal à notre univers noir et blanc.
Je lui demanderais comment elle parvient à garder sa liberté créative, tout en collaborant avec des marques aux codes très précis.
