Le début d’un nouveau projet
Aujourd’hui, j’ai posé les premières pierres de mon projet “Vis ma vie”.
En parallèle de la construction de mon nouveau chapitre professionnel , j’ai eu envie de partir à la rencontre de personnes d’exception que j’ai la chance de connaître.
Mon objectif ?
- Passer une journée à leurs côtés.
- Découvrir leur réalité, leur travail, et le concret de leur quotidien.
C’est une démarche entièrement subjective, une manière de désacraliser des univers souvent perçus comme inaccessibles ou éloignés de ma propre vie.
Première immersion : une journée avec une avocate
Et pour commencer, j’ai choisi de plonger directement dans le vif du sujet :
j’ai suivi Marilyne, avocate au barreau de Versailles.
Nous avons commencé par passer un moment dans son cabinet à discuter de son métier, de son rythme, de ses responsabilités. Puis sa journée l’a menée au tribunal correctionnel de Versailles pour y traiter des affaires courantes.
Retour aux sources… mais plongée dans l’inconnu
Ce qui est surprenant, c’est que j’ai moi-même fait plus de cinq années d’études de Droit. Et pourtant, je n’avais jamais mis les pieds dans une salle des pas perdus, ni assisté à une audience réelle.
Après m’avoir expliqué le rôle de chaque partie présente, Marilyne a salué un nombre incalculable de visages qui s’illuminaient à sa vue. Puis, la première affaire a commencé.
J’ai eu la sensation d’assister à une mise en scène, presque à un spectacle : chaque protagoniste semblait tenir un rôle, mais l’atmosphère restait lourde, empreinte d’appréhension et de gravité.
Quand la réalité frappe
Puis une nouvelle affaire s’est ouverte.
Une petite porte s’est entrouverte. Un homme est apparu, menotté, encadré par des policiers.
Et là, la réalité m’a saisie.
Il était en comparution immédiate pour avoir agressé sa fille de 7 ans avec violence.
En un instant, toute distance a disparu.
Je ne regardais plus une audience, je vivais ce que je voyais. Ma gorge s’est serrée, ma haine s’est portée sur lui.
Quand nos regards se sont croisés, j’ai compris : je ne pourrais jamais faire ce que fait Marilyne.
Marilyne, d’un geste discret et bienveillant, m’a alors “exfiltrée” du tribunal.
Comprendre sans juger
Ce jour-là, j’ai saisi une nuance essentielle.
Je comprends désormais pourquoi je peux me détendre devant un film d’horreur, tandis que Marilyne préfère revoir pour la énième fois une série légère et joyeuse.
Les monstres, pour elle, ont un visage.
Ils ont des droits, et doivent même être présumés innocents.