Dans les premiers premiers mois de bébé, mais aussi les premières années, on prend vite conscience de tout ce qu'il va falloir apprendre à son enfant, de la logique aux principes, des mécanismes aux théories. Un petit cerveau tout neuf qui n'a pas encore entendu votre blague fétiche volée aux "Bronzés font du ski" ou qui n'a jamais vu votre tour de magie approximatif de la pièce qui réapparaît derrière l'oreille (faisant de vous une personne magique) mais qui a aussi besoin de comprendre "pourquoi les nuages" et si "aujourd'hui c'est l'après midi"?
Pour toutes ces questions surprenantes (et bien plus encore) il va falloir accompagner et aider nos enfants à apprendre avec confiance et il va être très important de les soutenir et les accompagner sans reproduire les erreurs que nous nous avons peut être expérimentées lors de nos années à l'école ou des devoirs à la maison. Pour cela, il nous faut commencer par comprendre le fonctionnement de notre cerveau.
Et ça tombe bien, c'est le sujet du jour ! Un article écrit avec l'aide de la géniale maison d'édition Les Jolies Planches qui rend le savoir accessible et beau pour vos intérieurs; et dans lequel on vous parle de l'apprentissage chez l'enfant et où l'on vous dévoile quelques secrets sur le cerveau et astuces ! (des secrets révélés par les neuroscientifiques, pas par nous!)
Ces clefs, qui vous aideront à mieux comprendre le fonctionnement de votre cerveau mais aussi celui de votre enfant pour l'aider durant son apprentissage !
Accrochez vous, et bonne lecture, ce sera que du bonheur
Bien qu'on puisse apprendre à tout âge, il faut avouer que plus on est jeune, plus notre cerveau est disposé à l'apprentissage. L'une des raisons est que ce dernier est plus malléable, plus plastique et son réseau neuronal moins formé. Ainsi un jeune s’adaptera plus facilement et apprendra plus rapidement.
Pour illustrer tout ça, c’est un peu comme la préparation d'une recette de gâteau (non je ne suis pas gourmande!). Chez un jeune, tous les éléments de la recette (farine, oeuf, chocolat etc.) seront sous la main et à disposition alors que chez la personne plus âgée les ingrédients sont peut-être là mais ils ne sont pas forcément sur place. Il faudra aller les chercher là où ils se trouvent, ce qui prend donc plus de temps…
Alors imaginer le cerveau d'un bébé où toutes les connexions n'ont pas encore été faites et où tout est possible ! Veillez cependant à préserver cet élan, en offrant à votre enfant un cadre adapté avec des stimulations et de la bienveillance.
Apprendre dans l'amour et l'empathie :
Pour aider votre enfant a apprendre, l'une des première clé est l'amour et l'empathie.
En effet, selon le Docteur Gueguen, un spécialiste des neurosciences affectives, l’empathie (dès 6 semaines de vie !) qu'éprouve les parents et les enseignants envers un enfant a toute son importance. Car c'est grâce à cette empathie que le cerveau de l'enfant fonctionnera de façon optimum et lui permettra d’apprendre plus et mieux !
C'est également en fonction des stimulations cognitives mais aussi des émotions ressentis que votre enfant configurera son réseau neuronal. Ainsi chaque enfant, développe son propre réseau.
D'ailleurs, c'est également en soutenant et en encourageant votre enfant que son hippocampe se développe. (- L'hippocampe ? Non pas l'animal mais une zone importante dans son cerveau pour son apprentissage!)
Adopter une pédagogie créative plus que d'automatisme:
Dans l'épisode de « Grand bien vous fasse »* on apprend, "qu'être intelligent c'est s'adapter au mieux à son environnement et être créatif".
Quand on parle d'adaptation, on entend, "savoir inhiber ses automatismes, sortir de ses habitudes" une compétence donnée aux enfants par le cortex pré-frontal, autrement dit il faut savoir sortir du cadre pour que l'enfant puisse devenir adapté à son environnement et être ainsi créatif plutôt que de répéter par automatisme.
Concrètement, il faudrait adopter une pédagogie créative, qui aiderait à contourner les automatismes qui sont insérés dans notre cerveau par l'apprentissage de répétition.
Pour visualiser cela plus simplement, voici un exemple :
À l'école élémentaire, la faute « je les manges » est récurrente. Des expériences ont été menées à l’aide de l’IRM fonctionnelle et ont montrées que dans ce cas les élèves sont incapables de sortir de l’automatisme suivant : « Après “les”, je mets un “s”. »
L'enfant effectuant la faute, a appliqué la règle que l'école lui a répété et c'est la réponse dominante et automatique qui a pris le dessus. C'est pourquoi on parle de l’importance de l’inhibition frontale.
Connaître ce mécanisme, et intégrer cette notion, vous permettra d'améliorer l'apprentissage de votre enfant.
Mettre son corps à contribution :
Non, tout ne se passe pas là-haut, dans la tête. La mise à contribution du corps, le mouvement, pour apprendre mieux et développer une compréhension plus profonde est importante et on appelle cela la cognition incarnée dans le corps (ou l'embodiment).
Évitez le stress :
On le sait, sous stress, nous ne sommes pas au top de nos performances. Ainsi pour ne pas abîmer et inhiber la zone de la mémoire de votre enfant, évitez de le gronder ou de le stresser, ce qui provoque la production de cortisol (l'hormone du stress).
Se claquer les cuisses en disant "mais c'est pas possible ca fait 12 fois qu'on te le dit" ne serait en fait pas la clef de la réussite. Je sais, c'est aussi une révélation pour nous! (sic)
L’importance de faire des erreurs :
On dit toujours que c'est en faisant des erreurs que l'on apprend, pourtant à l'école on n'ose lever la main seulement si l'on est sûre de sa réponse.
Faire des erreurs est une partie indispensable dans le mécanisme d'apprentissage.
Ainsi, invitez votre cerveau à commettre des erreurs, sans punition et/ou complexe ! L'important est cependant de comprendre ensuite pourquoi cela n'a pas marché et d'où vient l'erreur.
Mon papa me disait toujours : "Tout le monde peut s'asseoir sur une fourmilière, seul le sot y demeure". Je vous laisse méditer cette phrase de mon enfance et l'apprécier dans toute sa grandeur.
Expliquer le fonctionnement du cerveau à son enfant :
Ça vous parait fastidieux ? Pas de panique on a une petite vidéo pour vous !
Et en voici une autre, avec toujours un format court pour expliquer à votre enfant comment gérer ses crises d'émotions en découvrant les fonctionnalités de son cerveau haut et de son cerveau bas.
Le jeu façonne le cerveau de votre enfant :
N'oubliez pas l'importance du jeu et de l'interaction dans l'apprentissage qui est une tâche heureuse, et que jouer librement est d'une importance capitale dans le développement cognitif et social!
Voici une belle infographie de alternativespedagogiques.ca